Les Présentations

Les entretiens avec un psychanalyste, devant un public restreint et choisi, de professionnels en formation, reste un mode de transmission de la clinique particulièrement adapté à la psychanalyse. Il préserve les qualités de l’entretien particulier et la rencontre des corps, condition minimale de l’expérience et du recueil clinique. L’analysant se déplace pour rencontrer son analyste. L’analyste qui souhaite entendre celui dont le parcours l’a conduit dans un lieu de soin, pour s’enseigner, va l’y rencontrer. Cette pratique, plus causerie orientée que présentation de cas, est l’occasion de faire surgir des effets de sujet dans le récit d’une histoire individuelle.

LA JOURNÉE DE VILLE-ÉVRARD

Symptômes et structures dans les folies contemporaines

L’axe principal de la Section clinique Paris-Ile-de-France se déroule à l’Hôpital de Ville-Évrard, une journée par mois, le vendredi, avec un programme de novembre 2023 à juin 2024.

  1. Une présentation : Un psychanalyste (D. Laurent, F. Leguil, Y.-C. Stavy) s’entretient avec un patient hospitalisé…

ENFANTS ET ADOLESCENTS

L’objet a, sa conception théorique et ses occurrences cliniques dans l’enseignement de Lacan

Suivre l’enseignement de Lacan sur la question de l’objet a est une étude au long cours puisque celui-ci avec ses diverses occurrences le traverse d’un bout à l’autre. Que ce soit son articulation dans la pulsion, le fantasme, de la cause du désir, les quatre discours, ou le nœud borroméen, il est, si l’on peut dire, le rail de l’œuvre de Lacan. De plus sa fonction, en tant qu’il est l’irréductible du réel, s’avère essentielle, comme il en va dans la coupure, le ratage, la séparation, l’angoisse et les autres affects, tels que l’inhibition, l’émoi, l’émotion, qui sont autant d’expressions de son mouvement.

Outre l’approche théorique de l’objet a, à travers les séminaires de Lacan, nous aurons recours à des cas de la clinique psychanalytique, commentés ou non par Lacan et que nous interrogerons en référence à l’objet a. Cette référence faisant partie de l’algèbre lacanienne peut s’appliquer à toute structure, ainsi que l’a énoncé Lacan lui-même dans son Ouverture de la Section clinique1 , le 5 janvier 1977. Il s’agira alors d’en examiner le statut, la place et la fonction selon chaque cas.

Cet enseignement se fera en trois parties, avec en introduction le cours de Lilia Mahjoub qui sera suivi de la présentation d’un enfant. L’entretien avec ce dernier donnera lieu à un commentaire et à une discussion avec les participants. Une retranscription de l’ensemble de la matinée sera faite par les participants qui en auront pris la charge selon un calendrier établi au début de l’année.

ENSEIGNANT

Mme Lilia Mahjoub

CALENDRIER

Une fois par mois
23 novembre,
14 décembre,
18 janvier 24,
29 février,
14 mars,
25 avril,
23 mai,
13 juin 2024

LIEU

Centre « Le petit Hans »
(Service du Dr Barbillon-Prévost)
24, rue de la Paix
92500 Rueil-Malmaison

RENSEIGNEMENTS

Pour pouvoir participer à ces présentations, un entretien avec l’enseignant sera proposé aux personnes intéressées, et ce, seulement après que leur inscription aura été acceptée à la Section clinique de Paris-Île-de-France. Il conviendra ensuite de prendre rendez-vous pour cet entretien, en appelant le secrétariat de Madame Lilia Mahjoub, au 01 45 56 08 36, uniquement le lundi 11 h 30 à 12h et de 15 h  à 16 h.

ADOLESCENTS

Symptômes contemporains adolescents

Refus scolaire, absentéisme, retrait, claustration, psycho traumatisme, consommations pathologiques d’alcool et substances illicites, harcèlement entre pairs au collège, au lycée ou sur les réseaux… autant de symptômes qui alertent familles, enseignants, éducateurs et pouvoirs publics. Des symptômes, faits de signifiants nouveaux qui estompent, diluent, effacent les contours de la clinique classique qui servait de boussole. Des symptômes qui conduisent de nombreux adolescents à consulter en urgence, en CMP ou dans les services de psychiatrie.

Dès 1953, Lacan invitait le psychanalyste à « rejoindre à son horizon la subjectivité de son époque »2. Il ajoutait : « comment pourrait-il faire de son être l’axe de tant de vies, celui qui ne saurait rien de la dialectique qui l’engage avec ces vies dans un mouvement symbolique ». Plus tard, il soulignait dans La Troisième3, que « s’il y a quelque chose qui devrait nous frapper, c’est qu’on ait mis si tard à s’apercevoir que quelque chose dans le réel, et pas rien, la vie même, se structure d’un nœud ». De la clinique structurale à celle borroméenne, la lecture lacanienne des symptômes contemporains ouvre sur le plus singulier pour chacun dans une mise en tension constante avec le réel de la pratique.

Au cœur même du témoignage des jeunes accueillis au sein des unités hospitalières d’Aubervilliers, au ras de ce qui se dit, nous questionnerons la façon dont chaque sujet peut tenter de bien dire ce qui a fait irruption. Un quelque chose qui s’est dessiné dans la rencontre de mots avec le corps. « C’est dans la façon dont la langue a été parlée et aussi entendue pour tel et tel dans sa particularité, que quelque chose ensuite ressortira en rêves, en toutes sortes de trébuchements, en toutes sortes de façons de dire »4.

Comment alors entendre, interroger, faire signe, accueillir et lire ce qui se dit afin que s’isole pour le jeune rencontré un point de dérangement jusque-là souvent oublié


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ENSEIGNANTS

Dr L. Gorini
Mme Y. Grasser
Mme L. Naveau
Dr JD Matet
Dr Y.-C. Stavy

CALENDRIER

7 novembre,
5 décembre,
23 janvier,
6 février,
12 mars,
26 mars,
30 avril,
04 juin 2024

LIEU

EPS de Ville-Evrard-Pôle 93I02 Dr Gorini
EPS de Ville-Evrard-Pôle 93I02 Dr Gorini
Unités hospitalières adolescentes
(ascenseur 5ème étage)
15, rue Charles Tillon 93300 Aubervilliers
Transport : Métro ligne 7,  arrêt Quatre Chemins – Aubervilliers, ou arrêt « Fort d’Aubervilliers » /Bus 249, arrêt « Maison de retraite » ou bus 35, arrêt « Mairie d’Aubervilliers ».

RENSEIGNEMENTS

Secrétariat du pôle (Dr Gorini)

01 82 37 00 90

ADULTES

Clinique binaire, clinique continuiste

La psychiatrie contemporaine ne pense plus la subjectivité souffrante qu’en termes de troubles qui sont identifiés et traités indépendamment de la fonction qu’ils occupent chez les patients. Freud dans son œuvre classificatoire distinguant névrose et psychose, d’une façon alors inédite, ne s’en tint pas à l’identification des symptômes. Il en proposait une lecture déjà structurale en en montrant l’articulation dans l’économie subjective.
Lacan poursuivit cette élaboration d’une clinique différentielle avec l’introduction du concept de forclusion, pour en relativiser ultérieurement la valeur au profit d’une clinique continuiste, celle du sinthome, illustrée par son aphorisme « Tout le monde est fou ».
Jacques-Alain Miller en a tiré les conséquences en proposant la notion de forclusion généralisée, ce qui n’annule pas la valeur conceptuelle du premier enseignement de Lacan auquel nous ferons référence aussi tout du long de l’année.

Bibliographie :
Lacan J. Les psychoses, Livre III, Seuil
Lacan J. Ecrits, Seuil
Lacan J. Le sinthome, Livre XXIII, Seuil
Miller J.-A. « Forclusion généralisée », La Cause du désir, n°99, Navarin éditeur
Miller J.-A, dir. La solution trans, Navarin éditeur

ENSEIGNANTS

M. Philippe Benichou
Dr Fabien Grasser
Mme Beatriz Vindret

CALENDRIER

les Vendredis de 13h30 à 16h00
10 novembre,
15 décembre,
19 janvier,
8 mars,
26 avril,
24 mai,
21 juin 2024

LIEU

CMP de Yerres,
1 rue de la Grange, Yerres 91330.
Station RER « YERRES »
puis Bus jusqu’au CMP.

RENSEIGNEMENTS

Secrétariat du pôle (Dr Gorini) 01 82 37 00 90

Secrétariat du Dr Djamila Mebtouche-Garadi,
cheffe de service
01 61 69 65 66

ADULTES ADDICTS

Perspectives du déchet 

Notre civilisation de la consommation redouble les phénomènes cliniques particuliers qui favorisent la déchétisation des êtres parlants. Sans barrière à opposer à la jouissance, déversée en continu par la « pluie d’objets » (J.-A. Miller), le Discours Capitaliste précipite certains individus en dehors de tout lien social, de même que dans la schizophrénie telle que Lacan la définit : « sans discours de quoi faire semblant. » 

De fait, n’est pas addict qui veut : la soumission aux positions subjectives des sujets, au principe de la présentation clinique telle que Lacan en a prolongé la tradition, permet de dégager et restituer la subjectivité enfouie sous le prêt-à-porter. Elle dénude l’enveloppe formelle du symptôme dissimulée par l’appareillage prothétique de la substance jouissante et fait apparaître les grandes lignes de la clinique classique : mélancolie, paranoïa et schizophrénie y sont constants et… ordinaires. Elle dégage enfin le programme de jouissance singulier du sujet, sous les solutions addictives et au-delà de la clinique.

La prise en charge institutionnelle en hébergement au long cours – postcure et appartements thérapeutiques collectifs ou individuels – dont nous disposons est un dispositif exceptionnel dans le paysage institutionnel contemporain où même l’hôpital psychiatrique n’offre plus nul asile. Elle permet, non seulement, de dégager plus rapidement le rapport à l’Autre des sujets, qui fait le diagnostic structural, mais aussi de le traiter sur un temps nécessairement long – parfois plusieurs années -, autorisant des remaniements subjectifs impossibles sinon : modifications durables du rapport au corps et à l’Autre, permettant un lien social renouvelé. 

ENSEIGNANTS

M. Fabian Fajnwaks
Dr Pierre Sidon

CALENDRIER

les Vendredis de 8h45 – 11h
20 octobre,
17 novembre,
15 décembre, 
26 janvier,
 9 février, 
22 mars, 
5 avril,
 17 mai,
 21 juin 2024

LIEU

Centre thérapeutique Résidentiel du CSAPA Meltem (Centre de Soins, d’Accompagnementet de Prévention en Addictologie)
CSAPA La Corde Raide
9 Passage Gatbois
75012 Paris

RENSEIGNEMENTS

Sidon Pierre : link : contact

ADULTES

S’orienter dans la clinique

Chaque présentation est unique, car ce que nous recueillons de celui qui s’y prète à l’occasion d’un séjour dans lieu de soin est unique par la forme même de cet entretien avec un psychanalyste qui vient pour cela, provoquant s’il le peut la parole la plus singulière, dégageant ce qui fait symptôme pour celui ou celle qu’il rencontre. A se répéter, l’exercice fait série pour son auditoire, pour l’équipe des soignants et dans le même temps enseignement par le trou que chaque rencontre peut faire dans cette série. Pour cette raison la présentation n’est pas identique à l’entretien pratiqué par celui qui accompagne le patient, non seulement en raison de la différence des enjeux, mais aussi par le nouveau que constitue la rencontre inédite avec un psychanalyste qui ne participe pas au fonctionnement habituel du service hospitalier.

Nous poursuivrons donc à tenter de nous enseigner de ces histoires souvent très bousculées sur le plan familial et social, en en repérant des effets sujet à travers tel phénomène de pensée, comportement ou délire, fantasme ou errance, décrochage ou au contraire solution ou sinthome qui a permis un fragile équilibre longtemps maintenu dans une existence.

ENSEIGNANTS

M. Éric Laurent
Dr Jean-Daniel Matet

CALENDRIER

les Mardis de 10h – 12h30
21 novembre,
19 décembre,
16 janvier,
27 février,
19 mars,
21 mai,
18 juin 2024

LIEU

Service du Dr Kidichian
Hôpitaux de st Maurice ,10/14 rue du Val d’Osne – 94410
Saint-Maurice.
Accès par ligne de métro 8, arrêt Charenton Écoles puis 15 mn à pieds pour arriver à la porte 7 du secrétariat du Pôle Paris-Centre (Chef de Pôle : Dr Frédéric Kidichian). Ou bus 111 arrêt Épinettes.

RENSEIGNEMENTS

Secrétariat de la Section clinique link : contact

ADULTES

Hôpital d’Instruction des Armées de Percy Présentations

Lacan a redonné ses lettres de noblesse à la présentation de patients. L’entretien du psychanalyste qui vient à la rencontre d’un patient hospitalisé ne vise pas à vérifier les diagnostics de la clinique psychiatrique contemporaine. Il s’agit plutôt de s’éloigner de la clinique qui vaut pour tous pour permettre au patient de dire ce qui lui est le plus singulier et qui a pu par exemple décider de son hospitalisation à sa demande ou non.

Il s’agit aussi de repérer d’autres éléments comme un trauma plus ou moins bien identifié, un automatisme mental, des expériences énigmatiques hors sens, l’éclosion d’un délire avec ou sans confusion mentale, un dénouage des registres RSI, un débranchement, des troubles de la langue furtifs ou flagrants, une addiction, etc. On s’attachera également à repérer la présence de troubles de l’humeur plus ou moins intenses, d’inhibition ou bien d’angoisse. Pour chacun les détails de la langue des symptômes sont singuliers au sujet.

L’entretien peut buter sur des phénomènes élémentaires qui alimentent un sentiment plus ou moins systématisé de persécution mais il peut aussi permettre au sujet de dire ce qui jusque-là était insu de lui et qui pourtant était traumatique comme peuvent l’être la séparation d’un proche, le deuil d’un être cher, une rupture amoureuse, un sentiment d’humiliation, etc. et qui recouvrait un sentiment de vide ou de laisser tomber.

Si le repérage signifiant est essentiel, il n’est pourtant pas suffisant. Le repérage de la logique qui anime le rapport du sujet à la jouissance est tout aussi essentiel et en particulier s’agissant de la sexuation. Ce repérage est souvent la clé d’une stabilisation dans les folies plus ou moins ordinaires qui nous occuperont cette année. Car il rend compte de la place du sujet dans la structure.

Chaque présentation est suivi d’une heure de discussion qui permet de préciser certains détails les plus anodins en apparence, mais qui se révèlent parfois essentiels. C’est dire que lors de la présentation comme lors de la discussion qui y fait suite, une grande place est donnée aux phénomènes et à leur structure ainsi qu’aux nouages et dénouages des trois registres RSI. C’est dire aussi que nous prendrons, à chaque fois, le temps de recueillir le plus précieux de l’entretien.

ENSEIGNANTS

Dr Agnès Aflalo
Mme Anaëlle Lebovits-Quenehen

CALENDRIER

La présentation aura lieu le mercredi matin, une fois par mois, de janvier à juin 2024 de 09h00 à 11h00,
6 décembre,
10 janvier,
7 février,
6 mars,
3 avril,
5 juin 2024

LIEU

Hôpital d’Instruction des Armées Percy
Service de psychiatrie du Dr Marie BOUSSAUD
2 rue Lieutenant Raoul Batany 92140 Clamart

RENSEIGNEMENTS

Agnès Aflalo au 06 08 07 28 12 ; agnes.aflalo@wanadoo.fr

Le nombre de places étant limité, il conviendra de prendre contact avec le Dr Agnès Aflalo, une fois faite l’inscription à la SC-IdF.