APRÈS-MIDI DE RENTRÉE DE LA SECTION CLINIQUE
PARIS ÎLE-DE-FRANCE
Structure et Phénomène dans les folies contemporaines
par Marie-Hélène Brousse et Jean-Daniel Matet
SAMEDI 14 SEPTEMBRE 2024 DE 14H00 À 18H00
PRÉSIDÉE JEAN DANIEL MATET
Association du Quartier Notre-Dame des Champs
PREMIÈRE TABLE RONDE
Cas de Paula Galhardo : « Désamour », présenté par Dalila Arpin
Cas d’Olivier Miani : « Dire non à la jouissance », présenté par Dominique Laurent Discussion : Yves-Claude Stavy
DEUXIÈME TABLE RONDE
Cas d’ Alexandra Fehlahuer : Miroir mon beau miroir », présenté par Fabien Grasser Cas d’ Allan Caro : « l’amour, ça se mérite », présenté par Corinne Rezki
Discussion : Agnès Aflalo
Avec la participation à la discussion des enseignants de la Section Clinique
Structure et Phénomène dans les folies contemporaines
par Marie-Hélène Brousse et Jean-Daniel Matet
SAMEDI 14 SEPTEMBRE 2024 DE 14H00 À 18H00
PRÉSIDÉE JEAN DANIEL MATET
Association du Quartier Notre-Dame des Champs
PREMIÈRE TABLE RONDE
Cas de Paula Galhardo : « Désamour », présenté par Dalila Arpin
Cas d’Olivier Miani : « Dire non à la jouissance », présenté par Dominique Laurent Discussion : Yves-Claude Stavy
DEUXIÈME TABLE RONDE
Cas d’ Alexandra Fehlahuer : Miroir mon beau miroir », présenté par Fabien Grasser Cas d’ Allan Caro : « l’amour, ça se mérite », présenté par Corinne Rezki
Discussion : Agnès Aflalo
Avec la participation à la discussion des enseignants de la Section Clinique
STRUCTURE ET PHÉNOMÈNE DANS LES FOLIES CONTEMPORAINES
Dans l’orientation lacanienne, la sexuation est un produit des signifiants définis à partir de leur différence, laquelle différence est toujours établie à partir de l’Autre du langage. La sexuation serait donc une attribution qui vient de l’Autre, et qui nécessite du consentement du sujet pour être effective. « Ainsi, attribution de l’Autre et consentement du sujet, sont les fils qui nouent l’opération symbolique que nous appelons sexuation »1. Cela étant dit la sexuation et la différence des sexes trouvent leurs racines dans le réel. L’énoncé lacanien » il n’y a pas de rapport sexuel « est une conséquence de cet enracinement dans le réel du rapport différentiel entre les sexes. La non-existence du rapport sexuel n’efface pas pour autant la différence, mais la soustrait du réel pour la loger dans le registre du symbolique sous les termes d’un non-rapport. Rappelons que le mythe du complexe d’Œdipe est un système symbolique qui distribue des places qui permettent de donner une identification sexuée, étant donné l’impossibilité de soutenir une identité préalable dans le réel. Lacan lui, ira au-delà de l’Œdipe pour fonder une logique de la sexuation sans recours à la biologie mais pas non plus à la dimension culturelle comme étant différente à celle de la nature, en tout cas pour ces questions. Lacan considère le terme sexuation dans un tout autre sens que celui d’identité sexuelle ou genre. Le long chemin de la sexuation implique non seulement l’adoption des identifications de la part de l’être parlant mais aussi des choix de jouissance qui s’établissent à partir des bonnes et de mauvaises rencontres. Ces choix se négocient avec les déterminations qui le structurent comme être sexué à partir du désir de l’Autre, désir qui reste inconscient et qu’une analyse permet de déchiffrer. Les identités sexuelles revendiquées aujourd’hui, s’en éloignent car elles sont fondées sur une imaginarisation de la jouissance que le terme de « jouissance sexuelle »2 suppose. L’identité – terme opposé à celui de sujet car il nie les déterminations agissantes sur lui – peut néanmoins fonctionner comme une suppléance, voire un sinthome pour un individu. C’est ce large éventail clinique que cet après-midi se consacrera à étudier.