Études de cas cliniques
Le blues des parents

Les psychoses chez l’enfant aujourd’hui  

À l’heure où les abus en tous genres se multiplient et s’étendent au petit enfant, notre société, pour rassurer ce petit être « en l’absence de ses parents », a réduit la fonction de l’objet transitionnel de Winnicott à un usage normatif de ce qui s’homologue comme « doudou » – jusque vers 3 ans et sous prétexte de rendre « autonome » l’enfant. C’est donc l’occasion de rappeler l’indication de Lacan dans son « Allocution sur les psychoses de l’enfant » : « l’important est que l’enfant serve ou non d’objet transitionnel à la mère » – la fonction d’une mère est d’être manquante, soit son enfant est cause de son désir, soit il est objet de son caprice. Lacan visait ici à mettre en cause l’harmonie du « mythe de la relation de la mère à l’enfant » pour faire entendre à ses auditeurs de ne pas s’en tenir à « la complétude du couple mère enfant », chère à Winnicott, et de revenir aux cas de Freud, Hans et Schreber. 

La notion de manque est une fonction essentielle à notre clinique. À partir de la fonction désir de la mère, désir de l’Autre, Lacan a écrit : la fonction de l’Autre avec un manque (Ⱥ) ; et celle de son signifiant S(Ⱥ), signifiant du manque dans l’Autre. Ce mathème S(Ⱥ) dit 2 choses : qu’il n’y a pas d’Autre de l’Autre qui puisse répondre à la question du désir de l’Autre qui nous hante ; qu’il est le mathème de l’inconsistance du savoir, « signifiant de l’inintégrable » note Jacques-Alain Miller dans sa « Théorie de lalangue », et nous l’interrogerons. 

Chacun des participants au séminaire est invité à présenter un cas de sa pratique au Clap, en cabinet, en institution témoignant de la façon dont un sujet psychotique se défend de la jouissance univoque de l’Autre jusqu’à ce que dans lalangue il trouve quelque chose de sa singularité qui permette qu’il se décale et débute une élaboration avec un partenaire analyste. 

À chaque séance, une référence à l’enseignement de Lacan en lien avec les cas présentés sera commentée et discutée.  

Bibliographie  

Lacan, J., « Vers un signifiant nouveau », Ornicar ?, 17-18, leçon du 19 avril, 1977, 12-13.  

Miller, J.-A., « Théorie de lalangue », Navarin Éd., La Divina, p.83. 

LIEU
Centre holistique du Marais,
35-37 rue Beaubourg, code rue 2307,
hall porte gauche code B780,
1er étage gauche

HORAIRE
Lundis de 21h à 23h, les 8 décembre 2025, 12 janvier, 2 février, 9 mars, 11 mai, 8 juin 2026 

Enseignants & renseignements

Yasmine Grasser
01 42 77 09 57 / 06 27 43 54 87 yasminegraser@gmail.com
Beatriz Gonzalez -Renou (CLAP)
06 64 18 06 54 / beatrizgonzalezrenou@yahoo.f


Études de cas clinique (adulte, adolescent et enfant)
AGALMA 

Lors de ce séminaire, chaque participant qui le désire présente un cas de sa pratique ou bien de la littérature psychanalytique. A chaque séance, deux cas cliniques sont présentés ainsi qu’un point théorique sur un concept rencontré lors d’une séance précédente. Après chaque exposé une discussion s’engage entre les participants et les enseignants. Cette année, elle accentuera la thématique générale de notre Section Clinique : « Schizophrénie et paranoïa». 

Lors de chaque séance nous nous attachons aux détails les plus singuliers de chaque cas d’une part et, d’autre part, que nous essayons de les resituer dans l’ensemble de la structure ou selon les nouages des trois registres : réel, symbolique et imaginaire. Nous explorons les modes de stabilisation à la recherche, en particulier, d’effets de sens réels. 

Nous tentons d’éclairer à chaque fois le réel mis en jeu lors de la demande d’entretien, mais aussi bien le réel d’un déclenchement ou d’un débranchement. Le repérage signifiant essentiel peut conduire parfois à la lalangue singulière d’un sujet. Le repérage de la logique de la jouissance, permet quant à elle de préciser les enjeux de sexuation liée ou non à un fantasme et qui affleure souvent dans les psychoses ordinaires.  

Chaque présentation de cas est une occasion pour le participant de s’essayer à présenter un cas clinique resserré au autour des points essentiels, et cela sans négliger la clinique du détail. 

LIEU
Local de l’ECF,
1 rue Huysmans,
75006 Paris

HORAIRE
de 10h à 12h, le mardi matin, une fois par mois, de décembre 2025 à juin 2026  
Les 16 décembre, 20 janvier, 17 février, 24 mars, 19 mai et 15 juin 2026 

Enseignants & renseignements

Agnès Aflalo,
Agnès Aflalo au 06 08 07 28 12 ; agnes.aflalo@wanadoo.fr 
Anaëlle Lebovits-Quenehen