Présentation – ADOLESCENTS – Aubervilliers
ADOLESCENTS – Aubervilliers
Paranoïa ? Schizophrénie ?
Quelle contemporanéité à l’adolescence ?
A l’heure de l’évanouissement de la nosographie classique, que deviennent les catégories fondées par Kraepelin et Bleuler chez les adolescents du XXIème siècle ? Là où être parano, être schizo sont deux termes passés dans le langage courant sous cette forme familière et abrégée, pour refléter ce qu’il en est de la relation à l’Autre, à son corps. Peut-on encore prendre appui, pour s’y retrouver dans la clinique sur ce qui peine à se nommer du côté de la psychose ? Que garder de ce que recouvrait les termes de paranoïa et de schizophrénie lors de leurs descriptions princeps en psychiatrie ?
Lors d’un exposé à Bruxelles en avril 19821, Jacques-Alain Miller reprenait l’histoire des concepts de Paranoïa et de Schizophrénie en dégageant, à partir des références de J Lacan, une clinique psychanalytique prenant appui sur les modalités de retour de jouissance. Le délire de Schreber comporte que la jouissance soit placée au champ de l’Autre2. La jouissance fait retour dans le corps (…) c’est pourquoi elle se laisse placer, cette schizophrénie, par rapport au discours comme n’y entrant pas3.D’une part, une modalité de retour de jouissance du côté de l’Autre, et d’autre part, une modalité de retour de jouissance du côté du corps.
Au cœur même du témoignage, pour chaque jeune accueilli au sein des unités hospitalières d’Aubervilliers, au ras de ce qui s’énonce, nous interrogerons dans une mise en tension avec les repérages topologiques, la façon d’approcher l’intime d’un dérangement jusque-là, si souvent oublié, et ses conséquences.4
1. J-A MILLER. Quarto n°10 p13
1. Ibid p23
1. Ibid p25
