ENFANTS & ADOLESCENTS
Un jeudi par mois à Rueil-Malmaison9h30-12h
Comment articuler ces termes à partir de la clinique contemporaine avec les concepts de la psychanalyse dans l’enseignement de Lacan.
Nous reprendrons le même titre que l’an dernier afin de poursuivre sur ce thème qui resta en suspens du fait de l’interruption des enseignements en mars 2020.
Nous avions vu que si la sexualité avait un socle commun pour l’homme et pour la femme, que ce soit au plan de la libido qu’à celui des pulsions partielles, devenir fille, devenir garçon, ne relevait cependant pas pour l’être parlant de la seule génétique ni non plus de son anatomie. Aussi s’agissait-il de définir ce qu’on entend en psychanalyse par l’appartenance sexuelle voire par la différence sexuelle.
Lacan définissait les caractères sexuels apparents commevenant « d’au-delà, de cet endroit que nous avons cru pouvoir lorgner au microscope sous la forme du germen il est permis, quel qu’il soit, qu’il soit ou non pourvu des attributsde la masculinité –attributs qui restent à déterminer – des’inscrire dans cette partie » , à savoir la partie femme2.
Car la question de cette différence demeure malgré toutes sortes de polémiques montrant que celle-ci est soit niéepar certains êtres parlants soit revendiquée par d’autres,mais aussi, selon les circonstances, niée et revendiquée àla fois.
Nous examinerons comment Lacan, qui disait que c’estbien plus dans sa théorie sur la sexualité que dans cellede l’inconscient que Freud mit son génie, abordera la différence sexuelle de façon inédite.Nous poursuivrons donc cette année sur ces questions etsur les moyens d’y répondre sans préjugés, c’est-à-dire ententant de dépasser les « cristallisations »3 que le discours analytique finit par produire.
Nous verrons bien sûr comment ces questions se posent chez de jeunes enfants.
La présentation d’enfants nous livrera ainsi une clinique prise sur le vif et nous permettra les articulations nécessaires pour éclairer ces points.
La matinée se déroulera en trois parties :
– Enseignementde Lilia Mahjoub
– Entretien avec un enfant
– Discussion et commentaires
1. Lacan J., Le Séminaire, livre XX, Encore, Seuil, Paris, 1975, p. 11.
2. Lacan J., Encore, op.cit., p.74.
3. Lacan J., Le Séminaire, livre VIII, Le transfert, Seuil, Paris juin 2001, pp. 394-395.
ADOLESCENTS
Les mardis à Aubervilliers10h-13h
Les mardis/ 10h - 13h
ADULTES
Les lundis à Corbeil-Essonnes13h-16h
Certitude et incroyance.
La forclusion, le trou du Nom-du-Père, engendrent un manque radical. C’est la certitude du sujet psychotique, qui en perçoit les effets de retour dans le réel qu’il doit traiter pour tenter de savoir faire avec. Jacques-Alain Miller nous indique dans la Conversation d’Arcachon que :
- la paranoïa est dans le champ de la clinique de la substitution, « le délire métaphorisant étant une articulation de savoir, qui peut fonctionner comme Nom-du-Père », générant ainsi une conviction de l’existence de l’Autre ;
- la schizophrénie par contre, sans recours à la consistance d’aucun Autre, traite cette certitude par l’itération des connexions signifiantes, soit par une métonymie délirante.
M. Philippe Benichou
Dr Fabien Grasser
Mme Beatriz Vindret
Les lundis/ 13h - 16h
ADULTES
Les mardis à Hôpital Esquirol10h-12h30
S’orienter dans la clinique !
Echec du symptôme, défaut du symbolique, l’hospitalisation en psychiatrie est souvent marquée d’un sans recours. Pour cette raison, elle nécessite de convaincre celui ou celle qui en a besoin, quitte à recourir à la contrainte de la loi. Les équipes de soins et de suivi connaissent bien cela. Toutefois les instruments de repérage clinique peuvent manquer devant un passage à l’acte, des troubles des conduites ou du jugement, dans une époque où la tolérance aux excès, à l’exception de chacun, le dispute à l’exigence d’autorité. Les objets de consommation pullulent et les discours dans lesquels nous baignons ne sauraient nous en priver, même quand ils sont inaccessibles aux plus démunis.
L’entretien d’un psychanalyste avec un patient hospitalisé dans l’exercice traditionnel de la « présentation de malade » n’a pas pour objet de faire briller les grands diagnostics de la psychiatrie classique, leur reformulation freudienne, ou la conception lacanienne de ce qu’il convient de retenir de ces constructions systématiques. Il s’agit plutôt de chercher dans le détail de ce qui s’énonce la particularité de chaque sujet rencontré — troubles du langage, prémices d’un passage à l’acte, « laisser tomber » radical depuis l’enfance — autrement dit ce qu’il a fait de la place d’objet qui fut la sienne dans le désir ou son absence qui la fait naitre.
C’est à cette condition que nous nous donnons une chance de nous orienter dans la clinique pour permettre de trouver la bonne distance, l’aide appropriée, l’usage de la parole ou son envers si elle persécute. A la fonction de l’asile psychiatrique s’est substituée une pratique diversifiée auprès des patients qui nécessite un registre de discours au-delà des grands cadres syndromiques.
Éric Laurent
Jean-Daniel Matet
Les mardis/ 10h - 12h30
ADULTES ADDICTS
Les vendredis à Champigny-Sur-Marne8h45-11h
Née dans les années soixante-dix, la discipline « toxicomanie » s’est constituée dans un imaginaire d’opposition : le refus de l’aliénation à la production et la contestation de la société ont trouvé, dans le rejet réciproque de la psychiatrie, une justification à l’exclusion qui a fait l’atmosphère de naissance de ce champ institutionnel. Associatif et bénévole à ses débuts, il s’est professionnalisé avec le SIDA et sa médicalisation. La clinique s’y est réintroduite avec le Discours Universitaire qui a profité de l’extension de la consommation pour faire de la catégorie dite de l’addiction un cheval de Troie dans la clinique. À cette clinique quantitative de l’excès, notre attention à la parole de chacun oppose un dialogue entre la clinique psychiatrique classique et son dépassement par la clinique psychanalytique afin de repérer les usages des prothèses, toxiques ou autres, qui appareillent le corps parlant des martyrs de l’inconscient (Lacan) aujourd’hui appareillés comme tout un chacun.
Un enseignement par ZOOM sera tenu par Pierre Sidon et Fabian Fajnwaks sous le titre : “La fonction des prothèses dans l’économie subjective contemporaine : tempérer, obnubiler… nouer ?”.
Les dates en seront précisées ultérieurement.
Fabian Fajnwaks
Pierre Sidon
Les vendredis/ 8h45 - 11h